Le sujet du futur du travail ou futur of work est très populaire. Vous l’avez sans doute observé ! Tout le monde se met à en parler, start-up aux grands cabinets de conseil en passant par les indépendants, les chercheurs, les plateformes de freelancing, les sociologues et les entrepreneurs. Il semblerait que la société civile toute entière s’y intéresse…
Et pour cause, l’environnement de travail évolue rapidement. Entre les 600 freelances qui se lancent chaque jour en France, le télétravail qui se banalise ou encore la recherche du sens et du bien-être sur la culture d’entreprise, l’avenir semble bel et bien prometteur.
Mais si ce futur marché du travail reste fait d’interrogations, de questions et de doutes, nous pouvons tout de même imaginer comment nous travaillerons en 2030 !
Avant tout, précisons donc qu’il s’agit davantage d’une exploration que d’une prédiction.
Tout le monde est prêt ? Partons !
Prédire l’avenir mène rarement à la vérité. C’est pourquoi nous n’avons pas consulté une voyante ou un médium pour imaginer le futur du travail.
Le futur of work est plutôt utilisé pour décrire “les bonnes pratiques, les méthodes, le quotidien et les tendances d’individus minoritaires en avance sur leur temps.”
C’est à dire que certaines personnes relativement isolées travaillent aujourd’hui comme un grand nombre d’autres travaillera en 2030.
Mais encore ?
L’indépendance gagne du terrain à une vitesse folle.
Les chiffres le prouvent chaque année !
Selon une étude Malt, le nombre de freelances en France est passé d’environ 700 000 en 2013 à 930 000 en 2019. Chaque année, ce ne sont donc pas moins de 50 000 nouveaux freelances qui se sont lancés dans notre pays.. rien que ça. La tendance est d’ailleurs la même aux Etats-Unis, en Europe et dans la plupart des pays du monde !
Le plus affolant, c’est qu’il n’y a aucune raison que cela ralentisse : la quête de liberté est au coeur de cette tendance structurelle.
Au niveau des organisations, il y a aussi du mouvement : l’entreprise étendue inclut désormais les indépendants qui collaborent régulièrement avec elle.
D’ailleurs, les employeurs ont-ils vraiment le choix ? Les nouvelles formes et conditions de travail retirent petit à petit le statut de norme que le salariat (et surtout le CDI) possédait depuis des décennies.
Adieu CDI ? Peut-être pas, mais il n’est plus hégémonique.
Restons quand même prudents : prôner la fin du CDI et le décrire comme un graal du passé peut également être dangereux. Ses avantages sont encore recherchés par de très nombreux demandeurs d’emploi.
Cette explosion du travail en indépendant est ce qui pousse les équipes gouvernementales ou ministère du travail et les grandes entreprises à faciliter l’accès vers le statut de freelance (micro-entreprise, portage salarial ou entreprise individuelle, d’ailleurs quel statut choisir ?). Il n’a tout simplement jamais été aussi simple de se lancer et de créer sa propre activité.
Même les étudiants et les jeunes diplômés n’hésitent plus à franchir le pas !
Pour s’adapter à cette recrudescence de travailleurs indépendants, les entreprises françaises ainsi que dans d’autres pays s’adaptent. Le Chief Freelance Officer (CFO), déjà recruté par certaines d’entre elles, devrait devenir un poste clé en 2030. En charge de l’organisation des recrutements et de la collaboration avec les freelances, il vient efficacement compléter le service de fonction RH.
En 2020, on travaille déjà bien différemment qu’en 2010 et inutile de préciser que cela n’a plus aucun rapport avec les années 50.
Tout change. Toujours. L’évolution ne s’arrête jamais tout comme la révolution numérique.
Alors d’ici 2030, le travail décent devrait encore avancer vers ces directions :
On vous en passe et des meilleures. Une chose est sûre : mieux vaut rester à jour pour se maintenir dans la course !
L'entreprise en elle-même évolue, de sa direction à ses salariés, y compris les aspects liés au freelance épargne. D’ici 2030, la hiérarchie poursuivra son horizontalisation (pardon pour ce mot à rallonge). Toujours davantage sur un mode collaboratif plutôt que pyramidale, le management continuera de devenir plus humain.
Après tout, l’entreprise est avant tout composée d’humains : sans eux, rien n’est possible. Certaines organisations du travail l’ont malheureusement oublié. Les concepts d’entreprise horizontale et d’entreprise libérée, de holacracy et de gouvernance partagée ont de fortes chances de devenirs communs.
Mais force est de constater que toutes les entreprises n’innovent pas au même rythme. Si certaines correspondent déjà aujourd’hui à notre vision du futur du travail, un grand nombre n’y seront pas du tout en 2030.
Ni même en 2040.
Et en 2050 ? Toujours pas.
Aucun grand changement, aucune révolution ne se fait de concert : à chacun son allure… à ses risques professionnels et périls.
Qui dit nouveaux modes de travail dit aussi nouveaux lieux de travail. L’âge d’or des open spaces pourrait bien s’achever avant 2030. Les lieux agréables, atypiques et prenant la forme d’espaces de vie comme les coworking, colivings et autres bureaux spécifiquement aménagés prennent le pouvoir.
Les nouveaux objectifs ? Favoriser la collaboration, permettre de travailler au calme, optimiser la santé et sécurité au travail, ainsi que le confort ou encore se montrer plus aligné avec des valeurs écologiques. La raison de cette transformation est simple : pour travailler différemment, il faut souvent travailler dans un espace tout aussi différent.
Le travail d’aujourd’hui est-il le future of work d’hier ? Techniquement, oui. Mais ce terme et ce qu’il évoque sont récents. Ce sont surtout les technologies et outils numériques, l’explosion du statut de freelance et l’évolution de plus en plus rapide des modes de travail émergents qui sont à l’origine des travaux sur le futur of work.
Le paradigme change. Bon, ça, on l’a déjà dit.
Mais c’est surtout que nous ne voyons plus le travail aujourd’hui comme avant. Pour une part de vieillissement de la population, c’est désormais plus un moyen de s’accomplir et de donner une éducation de qualité à sa vie qu’un simple gagne-pain.
Le travail est de moins en moins (et continuera de devenir toujours moins) alimentaire.
Jamais les perspectives n’ont été si florissantes et optimistes. En voilà une entrée en matière.
La technologie ne devrait pas remplacer l’humain au travail, mais plutôt lui offrir de nouvelles opportunités de travail. C’est le principe même de la destruction créatrice de Schumpeter : la machine remplace l’Homme sur certains postes, tout en créant des métiers totalement inexistants 3 ans auparavant.
Bien entendu, il restera toute une frange de cette population qui subit son travail. Les ouvriers, par exemple, n’auront pas l’opportunité de travailler comme bon leur semble ou à distance. Nous ne pouvons qu’espérer qu’à l’avenir, les nouveaux modes de travail auront conquis davantage de travailleurs sujets à la pénibilité.
D’ici 2030, la notion travail va encore évoluer vers plus de liberté, de satisfaction et de reconnaissance.
L’aliénation, c’est fini (et cela a assez duré) !
Le travail va de plus en plus s’éloigner de sa racine, le labeur, pour se rapprocher d’une activité procurant sens, épanouissement et réalisation de soi. Bref, du labeur à l’ouvrage, comme le dit le titre de l’ouvrage éponyme de Laetitia Vitaud.
L’argent devrait rester le nerf de la guerre pour de nombreux travailleurs, mais même pour eux, le travail va radicalement se transformer.
Nous l’avons vu, le paradigme du travail change, les opportunités du futur of work sont nombreuses et ses perspectives, captivantes. Mais ce n’est pas pour autant que la construction de travail de demain est dénuée de grandes problématiques.
Si le futur du travail est plein de belles promesses, il n’est pas non plus avare en défis d’envergure. L’avènement et le développement d’une nouvelle façon de travailler nécessite des ajustements de la part de toute la société.
Prenons le cas des travailleurs indépendants. Si être freelance est aujourd’hui tendance, encouragé et plutôt simple (grâce à tout un écosystème), c’était loin d’être le cas en 2000, alors qu’il y a avait déjà beaucoup de freelances.
Parmi tous ces challenges majeurs en attente d’être relevés, nous pouvons notamment citer :
L’éducation traditionnelle qui n’est plus toujours adaptée aux grandes défis du siècle, à l’évolution de la société et du travail
Si vous avez lu jusqu’ici, c’est que cet article vous a plu et vous souhaitez sans doute aller plus loin (vous avez bien raison).
Voici des ressources qui nous tiennent à coeur et desquelles nous nous sommes d’ailleurs inspirés pour cet article :
Le futur du travail est incertain (l’avenir ne l’est-il pas toujours ?) mais les travaux autour du futur of work en dessinent un contour prometteur. Malgré ses challenges, le travail de 2030 pourrait bien représenter de nombreuses opportunités pour la majorité des travailleurs, toujours plus axés vers l’indépendance.
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